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Les vieux métiers

Par Georgette Roussel

étude faite en 2004

 

 

                 

  "Le moulin" de Boucher

 

 

 

 

 

 

" La dentellière" de Vermeer


 

Parler des vieux métiers, exposer des photos des outils anciens, faire des démonstrations de savoir-faire est très à la mode.

         C’est une bonne chose car beaucoup de ces métiers sont disparus depuis peu de temps… et  ils n’avaient pas beaucoup changé en plusieurs siècles.

         Dans les campagnes, les petits métiers foisonnaient ¼ maintenant ¼ même plus un boulanger.

         C’est regrettable.

 

         Sous l’Ancien Régime, on n’exerçait pas un métier et même une quelconque activité professionnelle ou commerciale en toute liberté.

         Il y avait des corporations, des confréries avec des contrats d’apprentissage.

         A l’exception de Metz, les métiers lorrains n’ont jamais bénéficié ou plutôt souffert de l’organisation rigide des corporations. Les ducs se contentèrent de grouper les métiers en hans (de hansa en allemand) par affinités.

         La confrérie était issue d’une organisation religieuse

ex. - un puissant métier : les drapiers de Neufchâteau, de Lunéville ou de Longwy étaient du même han dont le siège était à St Nicolas.

-         Chaque han avait ses règles de déontologie.

Bien sûr, le fonctionnement de tous les hans dépendait du contrôle fiscal du duc.

-         Il y avait des inspecteurs (les aswardeurs) qui surveillaient les ateliers et les marchés.

-         Au XIIIe siècle, à Nancy, ville de 30000 habitants il y avait 40 hans dits « communautés d’Art et Métiers ».

     Lunéville : 12000 habitants, en avait 10.

         En 1776, l’Edit de Turgot supprime les corporations de métiers : c’est la révolte au Faubourg St Antoine à Paris ! Une révolte contre le peuple qui lui, demande à pouvoir travailler sans redevance, ni brevet de maîtrise. L’Edit sera annulé.

Cela prouve la force des Corporations en France.

         En 1791, la loi Chapelier complète l’abolition des privilèges en supprimant les corporations.

 

 

 

Mes références :

-         La Mémoire des Lorrains de Claude GERARD et Jean LANHER

-         La Mémoire de la Terre au Pays du Sânon

-         Les Métiers oubliés de Jacqueline et Raymond HUMBERT

-         Les Gestes retrouvés de Daniel BONTEMPS


 

 

LES METIERS DE VILLAGE

 

Le laboureur

         Il possédait des terrains, des chevaux, des bœufs, il avait une ou plusieurs charrues, chariots ou charrettes. Il devient après la Révolution cultivateur ou propriétaire et même… rentier.

 

                                     

Le manouvrier ou manœuvre

         Il n’avait pas de chevaux, il travaillait souvent pour un laboureur qui lui cultivait ses champs.

 

Le journalier

         Il ne possédait qu’un meix (jardin) et un pré, il travaillait à la journée.

 

L’admodiateur ou amodiateur

         C’est celui qui prend à bail, une terre (ou un impôt, admodiateur de la dîme). Il est le fermier exploitant des terres moyennant une redevance périodique à un propriétaire (seigneur ou Abbaye).

 

Le gruyer est l’officier chargé des Eaux et Forêts

 

Le marcaire

         Domestique à la ferme, il trayait les vaches et s’occupait de la fabrication du beurre et des fromages, à l’alpage dans les montagnes, en été.

 

Le castreur de bétail appelé aussi affranchisseur

         Il passait de ferme en ferme.

 

Le moitrier est un métayer important au XVIIe siècle.

         Il garde la moitié de la récolte en grains et en fruits, le quart de foins et le tiers des œufs, beurre et fromages, le reste va au propriétaire.

 

Le berger, le pâtre

         Il signe un contrat avec les habitants d’une paroisse, puis d’une commune plus tard.

         Il est logé. Il doit emmener paître les troupeaux et ramener.

         Il n’y a pas eu de champs clôturés avant 1925.

         Pour les porcs, c’était le porcher.

         Pour les chèvres, le chevrier.

 

 

Le laitier ou la laitière

 

                              

         Dans un court rayon autour des villes et même dans les villes avant 1800, des fermes produisent le lait grâce à des troupeaux de vaches conservés seulement 2 à 3 ans au maximum de leur rendement.

         A Nancy en 1872, 200 laitiers ou laitières font le porte à porte en voitures à bras ou avec des chariots de bidons.

         Il n’y avait pas de ramassage du lait donc il existait une production artisanale de beurre et de fromages dans chaque ferme qui était portée aux marchés des villes ou vendue aux Cossons.

 

Le coquetier ou cosson

         Il ramassait les œufs, les lapins, les coqs, les poulets dans les fermes pour aller les vendre en ville sur les marchés ou à domicile.

 

Le vigneron

Au XVIIIe siècle, les ordonnances de la Cour Souveraine de Lorraine prouvent l’intérêt de Léopold pour la viticulture.

En 1718, un code de la vigne précisait tous les travaux à faire.

En 1728, chaque village devait avoir son canton de vignes.

En 1739, plantations de vignes sur les coteaux remplis de broussailles.

En 1791, liberté de planter des vignes Þ d’où création désordonnée de petits vignobles. 16000 ha dans la Meurthe.

         Le vigneron travaillait la vigne et fabriquait le vin, il avait besoin de tonneaux ® mariage entre enfants de vignerons et tonneliers.

 

Le brasseur - Fabricant de bière

         Il fabriquait la bière avec les matières premières produites sur place.

         Plantation de houblon, orge. Les résidus des brasseries étaient utilisés pour l’alimentation du bétail (pas pour les chevaux).

 

Le jardinier – aux abords des villes

         Pour les cultures maraîchères et l’entretien des maisons particulières et des châteaux.

 

 

 

 

L’apiculteur

         Il chassait les essaims de « mouchettes » nomades dans les forêts et détruisait les abeilles pour récolter le miel. Rares étaient les apiculteurs qui essayaient de garder les ruches en hiver.

         Avec le droit d’abeillage, le Seigneur percevait la moitié du miel récolté par les « intervenants ».

         Ce droit tomba en désuétude dès que le sucre se vendit aisément.

         On recensait en 1899, 68500 ruches en Lorraine, soit 350000 Kg de miel.

Il était également cirier ou sirrier

         Il fabriquait des bougies, des cierges.

         Les chandelles étaient faites par des chandeliers ou oribusiers.

 

Le pêcheur

         Les Abbayes ou les Seigneurs louaient pour 1 an, les rivières ou les étangs qui abondaient de poissons et d’écrevisses. Le pêcheur les vendait dans les auberges et en ville sur les marchés.


 

 

LES METIERS DU BATIMENT

 

Le carrier, le tailleur de pierres, le maçon, l’ardoisier (dans certaines régions du centre et de la Bretagne, des Pyrénées)  le tuilier chez, nous le recouvreur ou couvreur.

 

Le carrier

Il extrayait les pierres à ciel ouvert ou dans les galeries (d’où étayage et nécessité de travailler le bois) car au XVIIIe siècle, la construction des routes nécessita l’ouverture de nombreuses carrières.

 

Le fortier

         Il étayait les galeries et fournissait le bois (de forestier).

 

Le tailleur de pierres

                    

     Il façonnait les blocs de pierres pour les rendre utilisables par le maçon qui les assemblait avec un mélange de sable et de chaux.

         Beaucoup d’italiens au XVIIIe siècle, arrivèrent comme tailleurs de pierres.

 

Le sable était souvent pris dans les rivières et les ruisseaux des environs.

-         La chaux était élaborée dans des fours par le chaufournier ou chaulier

 

         Les maisons étaient construites par le maçon. Il devenait maître-maçon après 4 années d’apprentissage et 3 années de pratique ® plus tard ils devinrent entrepreneurs en maçonnerie.

 

Le tuilier fabricant de tuiles

         En raison de la fragilité et du transport encombrant des tuiles, les tuileries se multiplièrent en fonction des besoins. Les terres employées étaient plus fines que celles utilisées plus tard pour les briques

         - les tuiles plates

         - les tuiles canal

 

         Il fallait extraire l’argile en hiver car elle était plus facile à préparer après le gel. On la faisait piétiner par des chevaux ou des bœufs.

 

 

Le briquetier

         Au XIXe siècle le métier se développe car on faisait de plus en plus appel à ce matériau résistant et insensible au gel. En vernissant les briques, elles devenaient un élément décoratif.

 

Le plâtrier

         Il fallait clouer de fines lattes de chêne au plafond et les enduire de plâtre (une pierre calcaire – le gypse – cuite et réduite en poudre).

Difficulté : le plâtre prend très vite - métier pénible.

Pour les châteaux et les résidences des villes le staffeur remplace le sculpteur ornementaliste sur bois qui faisait des panneaux décoratifs pour les plafonds des châteaux.

         Il travaille avec des moules pour le centre des plafonds et les coins ® plus tard il achètera des moulures industrielles qu’il n’aura plus qu’à coller à l’emplacement souhaité.

 

Le vitrier

         C’était souvent un artisan ambulant. En ville, il criait « vitrier » et remplaçait les carreaux cassés (avec des vitres qu’il avait entreposé dans sa hotte ou son chariot). C’était à ce moment là, uniquement des petits carreaux car on ne maîtrisait pas encore les grandes dimensions.

 

Les peintres en bâtiments

         Ils ont un atelier pour préparer leurs peintures et leurs outils, puis ils partent travailler sur des chantiers.

         Le métier a évolué mais existe toujours aujourd’hui sans grands changements.

 

 

Le recouvreur

         Celui qui posait les tuiles ou les ardoises.

Trois styles de couvertures furent utilisés en France :

-         origine végétale : chaume ou bois

-         pierres plates ou ardoises

-         terre cuite, tuiles plates ou creuses

 

Pour les chaumes ® le chaumier se sert de paille ou de roseaux (pas dans nos régions).

Le couvreur en pierres plates ou lauzes souvent dans les montagnes

 

Le couvreur en ardoises (travail délicat)

         Les ardoises sont tenues par des clous et des crochets.

 

Pour supporter ces couvertures il y avait les charpentes d’où …


 

Le travail du bois

 

 

Le charpentier

         Il y avait 2 sortes de charpentiers.

         Celui de campagne qui jouissait d’une réputation de savoir-faire et celui qui construisait les ouvrages d’art – dirions-nous aujourd’hui – les cathédrales, les ponts, il devait avoir des connaissances approfondies en mathématiques et en résistance des matériaux.

 

Au XIIIe siècle, tous les artisans du bois étaient dénommés charpentiers

 

Les menuisiers devinrent :

-         huchers ® fabricants de coffres (on ne connaissait par les armoires) huissiers ® fabricants de portes, huisseries. Lambrisseurs, ouvriers parqueteurs, ébénistes pour les meubles

 

Le boiselier

         Il fabrique les boisseaux  (mesures de grains), les seilles, les seaux destinés à puiser l’eau, les baquets à traire, les barattes (pour fabriquer le beurre), les boîtes pour le transport des fromages.

 

Tout cela réglementé par les corporations.

 

Le boîtier

         Il fabrique les pelles pour le boulanger, les boîtes pour le sel, les fuseaux, les cuillères, les louches en bois  (un peu le taillandier du bois).

         Ce travail se faisait souvent dans les montagnes pendant l’hiver, il était vendu par les colporteurs.

 

 


 

Les métiers de la forêt

 

 

Le bûcheron - Travail saisonnier (l’hiver)

         Il vivait avec sa famille dans les bois (naissance à Cirey d’un enfant de bûcheron dans les bois) et était payé au rendement.

 

                          

L’éhouppeur

         Il monte à la cime et coupe les branches pour faciliter l’abattage de l’arbre.

 

Le scieur de long ou sagard ou ségard

         Il fait les planches. Ils travaillaient par deux : un travail très dur jusqu’à ce qu’advienne la force motrice et l’apparition des scies à ruban dans les scieries.

 

Le charbonnier – travail saisonnier (à la belle saison)

                                            

         Il vivait au milieu de la forêt. Il taillait et façonnait des rondins de charme, de hêtre et quelquefois de sapins en 50 cm de long, il façonnait un grand cône dans un endroit aéré puis le recouvrait de terre et mettait le feu par le haut (cela durait 8 à 15 jours).

         Ce charbon de bois a longtemps servi à séparer le minerai de sa gangue. Il était également utilisé dans les forges et dans les fours des boulangers de ville.

 


 

Il fallait transporter ce bois

 

Quand c’était possible par charoyage : charretier ou chartier.

        

 

Le schlitteur dans les Vosges et en Alsace.

         Il exploitait essentiellement du bois de papeteries et de chauffage.

         Le bois était débité sur place en morceaux d’un mètre pour le descendre dans la schlitte.

         Les chemins de transport étaient formés d’espèces de rails en bois sur lesquels on faisait glisser la schlitte ® puis ensuite le bois était transporté par route ou par flottage.

         En 1549, Jean ROUVET inventa le flottage du bois. Il y avait très peu de routes mais il y avait des rivières. Il fallait en profiter.

         Le bois flottait de ruisseaux en rivières puis en fleuves jusqu’aux grandes villes.

 

Le brêleur

         Il assemblait les troncs d’arbres pour former des radeaux de 4 m de large sur, certaines fois, 50 m ou 60 m de long

 

puis le voileur ou flotteur le faisait circuler sur les rivières.

         Ils devinrent gardes rivières ou gardes des eaux et forêts ;

         Plusieurs familles à Fraquelfing.

 

Le sabotier

                                 

         Il vécut en forêt ou très près de la forêt jusqu’à la moitié du XIXe siècle.

         Il se servait de peuplier, hêtre, érable, bouleau, aulne. Il coupait l’arbre en tronçons de la longueur des sabots.

Dans les ateliers :

l’ébaucheur dégrossissait le bloc.

le pareur l’évidait à la vrille.

le maître finissait au paroir (couteau tranchant). Il le polissait et le décorait.

 

Le tonnelier ou cuvelier (plusieurs familles à Petitmont)

         Les Celtes inventèrent la barrique.

-         les fabricants de barriques s’appelaient des barrilliers ou barrilleurs puis en 1410 ils devinrent des tonneliers

-         ou fondriers (ceux qui fabriquaient d’énormes tonneaux).

         Le tonnelier était utile à de nombreuses corporations, le drapier, le tanneur, le porteur d’eau, le boucher et bien sûr le vigneron.

         A Serres, les vignerons mariaient leurs filles à des tonneliers.

         Le bois utilisé était le chêne, le châtaignier, le frêne ou l’acacia.

 

Le charron

         Il fabrique les roues, les échelles, les mangeoires de bergerie ou d’étable, les auges, les rateliers des écuries.

 

L’écorceur, autre métier qui se rapporte au bois.

         Il récolte les écorces du chêne pour les moulins qui fabriquent le tan.

Le fabricant de bouchons appelé aussi écorceur de liège.

Dans le midi de la France, on écorce le chêne-liège :

-         pour le commerce des vins

-         pour les flotteurs des filets de pêche

-         les semelles, les emballages.

 

Le vannier

                            

         Un des plus anciens métiers du monde. Pendant longtemps, la vannerie était faite à la ferme par les paysans en hiver pour les besoins domestiques.

         En 1467, Louis XI accorda aux vanniers des statuts. Ils fabriquaient paniers, corbeilles, berceaux.

         Avec la paille de seigle, les ruches, les chapeaux, les paniers de confiseurs, les vans pour séparer les grains.

 

 

Le rempailleur de chaises (artisan ambulant) - cannage et paillage

 

Dans les Vosges, autour de Mirecourt au XVIe siècle, le luthier oufaiseur de violons” était initié par les Italiens.

 

 


 

Le travail de la terre

Le potier de terre ou de grès

                          

         Il fabrique tous les ustensiles de cuisine, pichets, écuelles, plats utilitaires, gourdes, pots à confiture, bouteilles ventrues, cruches, bouillottes (avec un manche), les poteries de salaison.

         Il fallait épurer la terre par la pluie et par le gel pour faire partir le sable.

         La terre était ensuite malaxée, dégraissée par l’apport de sciure de bois (quelquefois écrasée par les meules des moulins) puis modelée, tournée, moulée ou coulée et ensuite cuite pendant une semaine.

 

Le faïencier - peintre sur faïence, mouleur, émouleur, tourneur.

         Cet art apparaît au XIVe siècle à Faenza en Italie. En France à Rouen, Nevers, Strasbourg, Moutiers, …., Lunéville.

         A Pexonne, à Domèvre, Badonviller.

 

Le verrier

         C’est Colbert qui encourage le verre. Les forêts jouèrent un grand rôle pour le bois des fours.

         Les verriers eurent rang de gentilshommes et portèrent l’épée.

         Ce n’est qu’en 1695 à St Gobain que l’on pratiquera le coulage des glaces.

         A Cirey, on fabriqua d’abord des vitres puis des glaces.

         Les glaces sont coulées sur des plaques de fonte et lissées à l’aide de meules d’où apparurent :

-         savonneurs de glaces et polisseurs

 

A Baccarat : les souffleurs, les graveurs.


 

METIERS DES TISSUS

 

5 groupes d’artisans

- Ceux qui cultivent la plante et la transforment : le chanvrier, le peigneur de chanvre

- Ceux qui fabriquent le matériau de base : le tissier, tisserand, fileur de laine

- Ceux qui fabriquent les vêtements : tailleus d’habits, dentellière, brodeuse, couturière, gantière, cordier, matelassier (ou matelassière).

- Ceux qui entretiennent des œuvres : clavandières, blanchisseuses, repasseuses

- Ceux qui commercialisent : les drapiers, marchands

 

Les drapiers drapant sont ceux qui fabriqent le drap.

 

Les tisserands travaillent dans une salle sombre et humide (pour plus de souplesse des fils).

Jacquard après 1820 a complètement transformé le métier en en faisant une industrie.

Il y avait beaucoup de tisserands dans les campagnes (à Bénaménil 2 familles en 1800).

 

Le cordier

         Il réalisait les ficelles, cordes et câbles avec du lin, du chanvre et plus tard du coton. Il tordait les fils ensemble ce qui donnait le toron.

         L’artisan avait besoin d’un vaste espace pour travailler (grange ou plein air).

         Il pouvait se déplacer de ferme en ferme.

Le métier fut codifié en 1394.

Le tailleur d’habits - parementier

                                                            

         En Lorraine, un tailleur d’habits dans tous les villages d’un peu d’importance. Il se déplacait selon les mariages à venir. Il transformait les costumes d’hommes, les retournait, les retaillait pour les enfants. Il n’était pas très riche.

 

La dentellière, la brodeuse, la gantière

         Des métiers de femmes, métiers très anciens surtout dans les villes car toutes les classes de la société raffolaient de dentelles

-         pour l’habillement civil, militaire et religieux

-         pour l’habitat ensuite linge de maison

         Souvent ce sont des exécutantes : la matière première est fournie avec les modèles correspondants. Elles sont payées à la pièce.

 

 

Les brodeuses

         Vers 1850, de 60 à 100000 femmes brodaient  dans les départements de la Meurthe et de la Meuse.

         La broderie est née à Nancy. On brodait des fils d’or, d’argent ou de soie puis apparut la broderie blanche pour les jabots et les manchettes.

         C’est Joséphine BONAPARTE qui en rentrant de prendre les Eaux à Plombières fit connaître et lança la mode des broderies de Lorraine.

         ® à Lunéville la broderie perlée que vous connaissez

 

         Dans la région on trouve le terme brodeur au masculin, c’était le trafiquant en broderies, celui qui passait reprendre le travail fini et le payait le travail.

 

Le matelassier ou matelassière

         Après les paillasses, les matelas améliorèrent le confort.

         Ils étaient remplis de crin, de bourre ou de laine suivant les conditions de vie. Le matelassier allait de village en village et s’installait quelquefois en plein air car il cardait le crin ou la laine pour redonner de la souplesse ® d’où beaucoup de poussière.

         Il fallait être à la fois couturière et matelassière.

 

La lavandière

                                                  

         Elle lavait le linge à la rivière ou au lavoir (surtout en ville, métier très pénible).

 

La blanchisseuse

         Elle s’occupait du linge fin.

 

La repasseuse

         Elle lavait, empesait et repassait le linge fin de maison et toutes les broderies, coiffes, volants … .

                                              

 

  

 

AUTRES METIERS

 

 

Le boulanger ou boulangier

         Confrérie des boulangers : St Honoré

         C’était un métier de ville cependant en 1705, il y avait un boulanger à Bénaménil.

 

Les meuniers

                              

         En Lorraine, moulins à eau (dans d’autres régions moulins à vent).

         Le meunier (munier, mulnier) est un paysan comme les autres. Il appartient au Seigneur du lieu ou à une abbaye.

         Il payait un fermage, soit en argent soit en nature. Il signait un contrat : on les retrouve aux Archives Départementales.

         Il avait besoin de payer une caution elle l'était souvent par les parents pour un jeune qui reprenait le moulin ® c'est pourquoi la transmission se faisait presque chaque fois de père en fils.

         Il se payait  en prélevant 10 % de la farine si les fermiers n’avaient pas d’argent. Le métier s’apprenait par imprégnation depuis l’enfance. On mariait les moulins.

         Il employait souvent une domesticité, une servante, un journalier. Il avait quelques bêtes pour transporter la farine ou les grains.

         Il moud les grains mais aussi les écorces pour le tan,  les graines oléagineuses car nos ancêtres avaient besoin d’huiles pour

-         l’alimentation

-         l’éclairage

         C’étaient les plantes cultivées au village qui  fournissaient l’huile :

         le lin, le chanvre, la navette, le colza (introduit en Meuse en 1830), le pavot, les noix, les faines, toutes ces plantes donnaient des huiles de différentes qualités

-         âcre et forte pour la navette

-         de qualité supérieure pour le pavot oeilleté

-         délicieuse pour les noix

-         l’huile de lin et de chenevis était vendue aux peintres

 

L’huilier passait dans les villages avec une charrette, ramassait les graines ou les noix dans des sacs et  demandait le nombre de récipients qui étaient nécessaires aux transport de l’huile (cruches en grès). Il rapportait l’huile après passage au moulin.

Les moulins à eau devinrent plus tard des scieries ou des producteurs d’électricité.

Les papetiers se servaient aussi des moulins à eau.

         Les « roues d’eau » se succédaient par dizaines même sur les ruisseaux de plaine. La faible pente nécessita des dérivations sur des retenues, ou étangs qui jalonnaient les cours d’eau.

         Du XVIe siècle au début du XIXe siècle, 30 moulins à papier autour d’Epinal.

         Des ramasseurs de chiffons visitaient les villes et les villages ® ils faisaient du troc. Ils échangeaient de la faïence, des épingles contre de vieux chiffons, c’étaient les marchands de frapouilles.

 

La domesticité en ville surtout, pour les femmes.

         La cuisinière, la lingère, la femme de chambre, la femme de charge (servante à tout faire.

 

La nourrice

         Françoise CHANDERNAGOR prétend que les femmes qui avaient les moyens de payer une nourrice (soit à domicile, soit à la campagne) le faisaient de peur de s’attacher à l'enfant vu la mortalité infantile.

 

- les domestiques hommes

         les valets, le maître d’hôtel, le cocher, le palefrenier, le garçon d’écurie, les jardiniers, les régisseurs (souvent de mauvaise réputation) qui contrôlaient les métayers

- les porteurs d’eau en ville.

- les ramoneurs.

- les porte-faix

- le fontainier

         Il est à la fois celui qui entretient et surveille les fontaines publiques mais aussi celui qui fabriquait des fontaines de grès ou de cuivre. Celui qui recherchait les sources ou sourcier.

 

- l’hôtelain (hostelain) – aubergiste – tavernier – cafetier (plus tard)

         Le cabaretier : il semble qu’il devait vendre le vin à l’²assiette² c'est-à-dire accompagné de nourriture.

         Le tavernier vendait ²à pots².

 

Le régent d’école ou maître d’école

         A Toul, l’ordonnance épiscopale du 8 mai 1669 demande à chaque paroisse d’avoir un maître d’école qui sera chantre, sacristain, sonneur de cloches, balayeur… et devra instruire les enfants.

         Son traitement est fixé dans un contrat.

 

Le chirurgien

                                

         La chirurgie est considérée comme un art manuel, elle est confiée aux barbiers chirurgiens.         Les barbiers chirurgiens de Bar, selon les statuts de 1513, associent un droit d’entrée très faible à un examen très sévère au futur maître qui doit répondre aux questions des membres du jury et fabriquer un chef d’œuvre.

 

Les barbiers-barbants

         Ils réparent les entorses et réduisent les luxations et les fractures…

 

         L’affaire importante, c’est le tube digestif d’où lavement, purgations, saignées…

 

Les apothicaires instruits conseillent l’utilisation des eaux minérales et des plantes.

         La plupart des maladies sont soignées grâce à de vieilles recettes dites de bonne fame (fame voulant dire renommée d’où mal famé).

 

L’avocat

         L’avocat à la Cour était un spécialiste du droit devant la juridiction d’un Parlement ou d’un Conseil Souverain, il fallait pour être avocat :

-         être âgé d’au moins 16 ans

-         ni incapable

-         ni indigne

-         ni sous le coup d’une excommunication

A partir de 1685 (révocation de l’Edit de Nantes) :

-         être de religion catholique

-         obtenir sa licence en droit civil ou canonique délivrée par une faculté du royaume (1587)

-         obligation de prêter serment de s'inscrire au rôle d’un barreau et d'effectuer un stage de 2 ans

 

Le salpêtrier

         Il récoltait le salpêtre dans les maisons pour la fabrication de la poudre.

Au temps de Léopold, en 1725, la fabrication était affirmée, une personne versait une somme à l’Etat Lorrain et se chargeait de la recherche et de la transformation.

         Le salpêtrier vivait avec sa famille dans le village où il travaillait (naissances d’enfants dans différents villages).

A l’arrivée de Stanislas c’est la France qui contrôla le système.

         90 salpêtriers envahirent la Lorraine. Ils avaient tous les droits. Ils lessivaient les murs propres à la récolte du salpêtre, cuisaient les eaux (odeurs nauséabondes et vapeurs toxiques).

 

Le praticien

         Celui qui venait d’acquérir la manière de procéder en droit et qui, dans l’attente d’un héritage ou d’un achat d’office de notaire, exerçait auprès d’un de ces derniers, les fonctions de clerc ou de stagiaire.

 

Le sergent au baillage (dans les tutelles)

         Il était chargé par le tribunal du baillage de signifier les assignations devant la justice, de faire les saisies, d’arrêter les personnes contre lesquelles avaient été lancé des ordonnances de prise de corps.

         C’était l’huissier du tribunal de baillage.

 

Maître des hautes œuvres - bourreau

         Il était chargé des exécutions : pendaison (lieux dits ® haute Justice)

 

Maître des basses œuvres ou rifleur

         Il vidait les fosses d’aisance, il ramassait les bêtes mortes, il avait droit

          de riflerie : il gardait pour lui les peaux des bêtes et les tannait

         On l’appelait aussi écorcheur ou équarrisseur

 

Le colporteur – baladeur trafiquant, brocanteur, mercier, bonnetier

         Il vend tout ce qu’il peut entasser dans sa balle (hotte) :

-         des allumettes, des lunettes

-         des draps, des images pieuses, missels

-         de la mercerie, des almanachs, des plumes, du papier, des plantes médicinales. Il transportait un bric à brac incroyable

 

Le voiturier ou chartier (charretier) pour le transport des marchandises.

 

Le châtelain

         Il s’agissait du chef de la petite garnison d’hommes armés (une dizaine en général) du château. Le châtelain était souvent chargé des tâches de juge seigneurial (inférieur au bailly) et des chasses sur le territoire de la châtellerie.

 

L’arpenteur - géomètre

         Il effectuait des relèvements (relevés) et des mesures de terrain pour délimiter les biens des particuliers mais aussi lors de la création de routes ou voies privées.

         Au XVIIIe siècle, la formation se faisait « sur le tas » chez un arpenteur reconnu par les « jurés » de la profession dont l’office avait été renouvelé par arrêt de mai 1702.

 

Le maître des Postes

                                        .

         Au XVIIe siècle, c’était le maître de la poste aux chevaux.

         Nommé par brevet du surintendant général des postes, non transmissible (Edit de janvier 1630), c’était le notable dont le rôle postal consistait à acheminer les dépêches du Roi et des particuliers Pour le courrier royal, il recevait 130 livres par an pour 2 courriers par semaine. Il jouissait d’exemptions fiscales. Il avait le droit exclusif de la location des chevaux « courant la poste de relais en relais » aux compagnies de transport de voyageurs par diligences et autres voitures particulières.

         L’arrivée du chemin de fer va sonner le glas des relais de poste.

 

Les postillons

         Ils devaient assurer, avec des chevaux frais disponibles dans leurs écuries, le remplacement des chevaux fatigués par l’étape parcourue. Ils devaient ramener les chevaux à leur relais d’origine.

 

La sage-femme ou matrone

         Jusqu’à la Révolution et même après, la sage femme est très souvent une femme de plus de 50 ans ayant eu de nombreux enfants qui n’a que son expérience de mère. Elle prête serment sur les Evangiles, elle doit être vertueuse et bonne catholique.

         Etait-ce suffisant ? Bien sûr que non. Nombreuses sont les mères qui meurent des suites de couches : manque d’hygiène, soins mal à propos (saignée…)

Les enfants meurent souvent avant 8 jours. Elle doit ondoyer l’enfant si elle constate qu’il a des problèmes.

 

Le tabellion

         Avant 1560, le tabellion était un secrétaire copiant les actes de notaires (et le travail ne manquait pas en cette période où il n’y avait pas de photocopieuse).

         Après cette date, il désigna le notaire lui-même, nommé aussi parfois, « garde notes ».

 

Le fermier à selmagasinier à sel

         Il engrangeait le sel, le vendait et percevait les droits.

 

Le perruquier

         Le perruquier-barbier devait être notre coiffeur.

         A Blâmont, de père en fils.

 

Le venaître dans les Sâlines

         C’est l’officier du Roi, qui était présent au transport du sel vers les magasins à sel.

         Il vérifiait le nombre de minds (grande mesure de sel qui valait 16 vaxels, qui valait chacun 16 pots…)

         Il tenait les registres.

 

Après 1850, l’appariteur était le garde champêtre.


 

Les métiers du cuir

 

 

Baudroyeurs, aiguilliers boursiers, corroyeurs, cordonniers, bottiers, selliers, bourreliers, relieurs, gantiers, fabricants de lacets en cuir, tous dépendaient du tanneur.

 

Le tanneur (St patron – St Crépin)

                            

         Ayant besoin d’eau claire, le tanneur est installé près d’une rivière (Quai des cadets à Lunéville – Les Crampel), à Blâmont près de la Vezouze.

 

         Le tanneur transforme la peau, matière vivante et fibreuse, en cuir imputrescible et résistant. Il travaille les peaux fraîches, les peaux sèches et les peaux salées. Il emploie le tan, acide existant dans le chêne surtout (maintenant le chrome).

 

         Il traite les peaux de grands animaux (vaches, veaux, chevaux) pour fabriquer les sacs, les porte-monnaie.

         Avec la peau des chèvres des agneaux, des moutons blanchies à l’alun : c’est le mégissier qui intervient.

         Mais aussi les peaux de dauphins, de phoques, de crocodiles, de castors, d’hermines, d’ours.

 

         Il faut des bains nombreux puis étirage, foulage en tous sens, débourrage (pour enlever les fourrures, les poils) puis immersion dans des fosses contenant le tan (2 mois à un an) Þ odeurs nauséabondes dues à cette fermentation

 

Le chamoisage (fait par le chamoiseur) est un tannage à l’huile.

         La pelleterie est le tannage des peaux à poils Þ le pelletier

 

La maroquinerie

         C’est un tannage plus fin pour les reliures ;

 

La mégisserie

         Tannage + farine de froment et jaunes d’œufs Þ pour les gants et la cordonnerie de luxe

         Beaucoup de villes ont leur rue des tanneurs.

 

         Jusqu’en 1880, 80 % des cuirs étaient destinés à l’agriculture (pour les harnais) et à l’armée.

         Le tan du chêne est remplacé par l’écorce de mimosa, de châtaigniers ou par le chrome.

         Au début du 20ème siècle, se développe la maroquinerie.

         Les peaux de chèvres et de moutons donnent le chagrin, le galuchat, le maroquin.

Concurrence des cuirs de Russie, de Hongrie.

 

         Le cuir de requin, de poisson, le box-calf et le cuir parcheminé se firent concurrence.

 

Le bourrelier (bourlier) – le sellier

         Il réalisait les colliers de chevaux, les dossières de selles.

         Il façonne aussi le crin, la paille, la laisse pour rembourser ses selles, ses colliers, il cloute le cuir, le peint, le vernit.

         Il travaille avec des formes en bois. Plus il y avait de chevaux dans les campagnes, plus le bourrelier prospérait et vice-versa, il disparut complètement des campagnes à l’apparition des tracteurs.

 

Le cordonnier de Cordoue qui était au Moyen Age le centre du travail du cuir de luxe

         Au début, cordouaniers Þ cordonniers

         Autre nom : sueurs Þ de coudre en latin suere, c’étaient les ouvriers de la chaussure.

         Puis tous devinrent les cordonniers.

         Ils étaient nombreux en ville comme à la campagne (de père en fils).

         C’est un gagne-petit, il était souvent payé à la fin de l’année, dans les inventaires on retrouve :

         2 paires de chaussures dues au cordonnier.

         Il fait donc les chaussures, la tige et la semelle, lorsque la semelle est en bois : c’est le galochier.

         Ils avaient presque toujours 2 ou 3 vaches et quelques cultures pour vivre.

         Les paysans faisaient faire une paire de chaussures pour leur mariage et la gardaient une bonne partie de leur vie. Le cordonnier la ressemelait, la ferrait pour la faire durer. La cirer relevait du cérémonial.

         L’échoppe du cordonnier était le lieu de rencontre et d’échange des nouvelles du village, il était souvent cafetier ou coiffeur… et devint quelquesfois marchand de chaussures, sabots, bottes.

 


 

 

METIERS DES METAUX

 

 

Forgeron, taillandier, maréchal-ferrant, charron, serrurier, ciseleur, ornementiste, tailleur de limes, coutelier, cloutier, rémouleur, ferblantier, chaudronnier, étameur, plombier, zingueur, horloger. Leur saint patron était Saint Eloi

 

Le forgeron

                         

         On le retrouvait au Moyen Age dans une multitude de métiers artisanaux : aiguilliers, argenteurs, armuriers, arquebusiers, balanciers, batteurs d’or, bimbelotiers, boutonniers en métal, chaînetiers, chaudronniers, ciseleurs couteliers, épingliers, faiseurs d’orgues, ferblantiers, horlogers, monnayeurs, médailleurs, orfèvres, plombiers, potiers d’étain, serruriers, taillandiers…. beaucoup se servaient de la forge Þ forgerons

 

         Le bâti de la forge est complété de la hotte qui évacue la fumée - et d’un soufflet de forge pour activer le feu - sur une potence. Le forgeron se sert de pinces pour saisir le fer rougi dans le foyer – et d’une enclume – pièce essentielle de la forge.

         Outils : tenailles, poinçons, tranches, chasses.

 

Le taillandier

         Il fabrique des outils et les répare : marteaux, tenailles, fers pour les rabots, faucilles, faux, fourches, pioches, socs de charrues.

         Ex : Les VINOT à Docelles, pendant plusieurs générations.

 

Le tailleur de limes

         A l’aide d’un burin frappé par un marteau, le tailleur de limes donne 2000 coups pour marquer les lignes tranchantes sur la lime. La profondeur de la taille les divise en grosses, bâtardes, demi-douces et douces. Usées, les limes deviennent des burins ou tournevis.

 

Le maréchal ferrant

         Il était indispensable dans un village – ferrage des chevaux ,des ânes, des bœufs… .

          Il devint souvent dans les villages aussi vétérinaire. Sa corporation est créée en 1643

         Il fabrique lui-même les fers .La forge est le rendez-vous des laboureurs.

         Il est tributaire du monde paysan, le maréchal en subit l’évolution, jusqu’à pratiquement disparaître.

 

Le charron – patron Sainte Catherine

         roues pleines, roues cerclées de fer, roues à moyeux

(accès à la maîtrise : cela consiste à ajuster une roue et la monter sur une voiture)

         Il emploie les bois résistants – l’orme pour les moyeux et les jantes, le chêne pour les rayons, le frêne pour les brancards.

         Il réalisait les tombereaux, les charrettes, les brouettes pour les maçons, jardiniers, lavandières, et les civières.

         De créateurs, ils devinrent réparateurs Þ finirent comme vendeurs de machines agricoles

 

Le serrurier

         La plus ancienne serrurerie était celle du bâtiment

     Les cadenas pour les coffres Þ les meubles reçurent leurs serrures

         Grilles en fer forgé : balustrades à la mode Þ ciseleur.

 

 

Le coutelier

         Au début du XVIe siècle, ils furent désignés messires fèvres-couteliers, graveurs

         Surtout St Etienne, Moulins, Caen, Châtelleraut et Thiers.

         Il fabrique les outils de bouchers, couteaux de poche, rasoirs et ciseaux.

         Les émouleurs travaillent à polisser et lustrer les lames, à affûter, il faut de l’eau pour que les lames ne s’échauffent pas (atmosphère humide).

 

Le cloutier

         Le clou est indispensable à la vie. Clous de bateaux,  pointes,  semences (pointerie de Flin qui existe encore), clous à chevaux, les cavaliers (en U pour les clôtures), les clous tapissiers en laiton ou cuivre.

 

Le ferblantier

         Au XIXe siècle, il réalise les ustensiles de cuisine. Ils concurrencèrent tout ce qui était en cuivre ou en étain ou en bois. Ils fabriquaient les lanternes, les chandeliers, les bougeoirs.

 

Le chaudronnier et l’étameur

         Fabrication de chaudrons en cuivre, de bassinoires appelés aussi magniens.

         L’étameur passe dans les villages pour réparer les ustensiles.

 

 

 

Le plombier - zingueur

         Le plomb est connu depuis l’Antiquité. Allié à l’étain pour les soudures, mis en feuilles, il sert à revêtir les toits. Le plombier le façonne et le soude pour réaliser les faîtages des maisons, les conduites d’eau (gouttières).

 

L’horloger

         Un métier citadin. Ils sont nombreux dans la région de Besançon :

-         de la pendule à la montre à gousset, aux horloges et  outils de haute précision.

 

L’orfèvre ou fevre Þ Lefevre

         Il travaille les métaux précieux.

 

Autre vocabulaire rencontré

 

Un douaire : biens assurés transmis avec contrat par le mari à sa femme survivante.

 

Echevin ou maître échevin

         Officier de justice chargé de la police et des affaires entre ou contre les habitants des villages ou des villes.

 

Echevin d’église = marguillier

         Il tenait les comptes des recettes de la paroisse (la fabrique).

 

Droit de délivrance ou de formariage

         Pour un garçon qui quitte le ban de sa naissance pour aller se marier ailleurs.

 

 

 

 

Cette énumération de métiers n'est pas exhaustive, nous pouvons encore les retrouver aujourd'hui dans les écomusées et les outils dans les musées.

 

 

 

 

 

               

 

Les vieux métiers
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